vendredi 27 janvier 2017

Une adventice méditerranéenne comestible

Une escapade dans le sud et vous croiserez, dans les talus ou dans les vignes, 
la diplotaxe fausse-roquette

Roquette blanche, Roquette sauvage
Diplotaxis erucoides (L.) DC.
Famille des Brassicacées

La diplotaxe fausse-roquette est une plante herbacée annuelle, très commune dans les groupements nitrophiles, les vignes et les cultures de la zone méditerranéenne.
Rameuse dès la base, la plante se caractérise par des tiges érigées, pubescentes et rougeâtres.
Les feuilles basales sont pennatilobées avec le lobe terminal plus grand et une nervure centrale blanche nettement marquée. Les feuilles caulinaires sont rares et plus ou moins engainantes.
Les fleurs à 4 pétales, blanches parfois veinées de violet, sont groupées en racèmes à l'extrémité des tiges. Mellifères, elles dégagent un parfum agréable de miel et de chou. La diplotaxe fleurit deux fois, au printemps et à l'automne se prolongeant parfois à l'hiver. Dans le sud de la France, elle est particulièrement spectaculaire de février à mai.
Le nom du genre vient du grec « diplos », double et « taxis », rang, les graines sont disposées sur 2 rangs dans chaque loge de la silique.
Riche en soufre, la diplotaxe possède des vertus expectorantes. Pour profiter de ses bienfaits, on peut la manger car c'est une excellente plante comestible. Les feuilles possèdent une saveur piquante certes proche de la roquette, ou de la moutarde. Lorsqu'elles sont jeunes, elles sont ajoutées, tout comme les fleurs, dans les salades, les soupes, les omelettes, les gratins. Hachées et beurrées, elles accompagnent du poisson et des légumes cuits à la vapeur. Les jeunes pousses se préparent en délicieux beignets.

Bref, chez la diplotaxe, tout se mange, des feuilles aux fleurs, des boutons floraux aux graines qui peuvent relever certaines sauces tout comme la moutarde !

dimanche 1 janvier 2017

Voeux 2017

 


AU GUI L'AN NEUF



 
 
 Plante sacrée des anciennes peuplades d'Europe, le gui, nommé parfois « bois de la Sainte Croix », est la plante des druides qui guérit de tous les maux et protège les maisons du mauvais sort. Pour les Gaulois, il a le pouvoir de donner la force et l'invincibilité, de donner la fécondité et d'être un remède contre tous les poisons. La grande fête du gui était célébrée à la période du solstice d'hiver où il était coupé par un prêtre à l'aide d'une faucille d'or. « O Ghel an heu », le blé germe ! Cette expression celtique fut déformée au Moyen-Âge, époque où le sens profond du rite s'était perdu et donna le fameux « au gui l'an neuf », associé aux présentations de vœux et à la coutume de s'embrasser sous le gui. Le rameau de gui ouvrirait, selon la mythologie grecque, les portes de l'enfer et symboliserait la lumière permettant de triompher des ténèbres. Éternellement vert, on l'associe à l'immortalité et à la prospérité tout comme le houx, son compagnon de fêtes aux boules rouges.
 
Faute de pouvoir vous embrasser sous la "boule de gui",
je vous souhaite une excellente nouvelle année !